dimanche 29 décembre 2013

J'ai lu : "Toi" de Zoran Drvenkar

 
 
L'histoire :
 
Imagine une tempête de neige sur l’autoroute. Un bouchon qui s’étire sur plusieurs kilomètres, aucune visibilité. Un homme sort de sa voiture et en silence assassine méticuleusement, à mains nues, vingt-six personnes dans les véhicules alentours. C’est le début d’une série de meurtres sans mobiles apparents commis par celui que la presse surnomme Le Voyageur. Imagine maintenant cinq adolescentes. Cinq amies avec leurs espoirs et leurs peurs, leurs envies et leurs problèmes. Cinq jeunes filles que rien ne peut séparer, qui vont être prises au piège d’une situation qui les dépasse. Prises en chasse par un homme à qui tu ne voudrais pas avoir affaire, elles vont se jeter dans une fuite en avant sauvage et désespérée. Imagine enfin un voyage jusqu’à un hôtel isolé en Norvège où tous ces protagonistes vont se retrouver pour une confrontation à la tension extrême et un dénouement qui te laissera sans voix.
 
Mon avis :
 
En septembre 2012, je lisais le premier roman d'un auteur allemand (autant dire que lire un auteur allemand est un exploit pour moi) : Sorry. Vous verrez avec ce lien ce que j'en avais alors pensé, mais en 2 mots pour les feignasses qui n'iraient pas lire l'article en question, j'avais alors été sacrément dérouté par le style de narration de l'auteur. Si le procédé ne manque indéniablement pas d'originalité, il n'en demeure pas moins compliqué à suivre. En effet, le narrateur change tout le temps et est désigné par des dénominatifs tels que "toi", "lui", "eux"...etc... En gros, je m'étais dit que c'était bien mais pas top, mais quand même bien.
 
Donc, 2e roman, 2e chance, d'autant que le résumé plutôt bien gaulé laisse rêveur. Je pense immédiatement à une histoire de slasher ou un truc dans le genre. Ben non...
Là encore, notre brave Zoran s'amuse à brouiller les pistes temporelles et narrative, laissant le pauvre lecteur que je suis dans un état proche de celui de Nabilla devant l'alphabet.
Chaque chapitre est écrit à travers les yeux d'un personnage (même procédé que dans le Trône de Fer, l'auteur cite d'ailleurs Georges R.R. Martin dans ses remerciements), ça c'est une bonne idée.
Ecrire tout le livre à la 2e personne du singulier ("Tu" pour ceux qui ne sont pas concentrés), pourquoi pas.
Mais faire 2 histoires différentes qui finissent par se recouper de manière plutôt improbable...là non.
Sacrifier un pu... de personnage comme le Voyageur sur le banc des idées géniales mais non exploitées, là aussi je dis non. Ce personnage avait un potentiel incroyable et je pensais qu'il serait le centre du roman. Mais je me suis là aussi trompé...On le voit évoluer sur environ 100 pages sur 600 au total et en plus il ne sert au final strictement à rien.
 
Si les autres personnages sont vraiment bien écrit, l'histoire est globalement mauvaise.
Les 200 dernières pages sont rythmées et sauvent l'ensemble, mais le final tant attendu (celui qui doit nous laisser sans voix d'après l'éditeur) est complétement moisi.
 
Bref, pas sur que je donnerais une 3e chance...
 
 


lundi 16 décembre 2013

J'ai lu : "L'effet Domino" d'Alex Scarrow

 
 
 
L'histoire :
 
Imaginez des attentats terroristes sur les principaux puits de pétrole de la planète. Et leurs conséquences : un monde qui, en quelques jours seulement, se retrouve privé de carburant, d'électricité, de transports, d'eau potable. Un monde où les magasins ne sont plus approvisionnés, où la police et les secours, faute d'essence, ne peuvent plus intervenir. Un monde plongé dans l'obscurité. Une civilisation qui s'effondre. Pour échapper à la violence et aux maladies, Jenny Sutherland s'est réfugiée, avec ses enfants et quelques rescapés, sur une plate-forme gazière, au large du comté de Norfolk. Là, ils essaient de reconstruire une communauté humaine et de travailler à un avenir meilleur. Mais tous n'ont pas la même philosophie pacifique et, quand le petit groupe recueille un homme en péril, l'équilibre précaire qui régnait jusque-là va voler en éclats.
 
Mon avis :
 
Après l'excellent "La Théorie des Dominos", l'auteur nous replonge dans le monde post-apocalyptique découlant de la fin du pétrole.
 
L'histoire commence 10 ans après la fin du premier volume et nous permet de retrouver la famille au centre de l'histoire. Les personnages vivent ou plutôt survive dans un équilibre précaire sur une plate forme pétrolière, tout en rêvant du monde d'avant, celui dans lequel l'électricité donnait accès au confort. Super idée d'avoir pris autant de recul temporel pour situer l'histoire! La poussière et le chaos du premier volume est retombée, et nous avons sous les yeux un monde nouveau, celui de la fin des ressources et ses conséquences.
 
On en bave pour les personnages car l'auteur ne les épargne absolument pas tout au long de ce roman. Je ne dis rien, mais ça ne sera pas une promenade de santé pour aucun des personnages!
 
Le récit est mené tambour battant, aucun temps mort! Les personnages, même quelque peu stéréotypés, sont assez bien travaillés pour qu'on s'y attache. L'action est présente à chaque page, et l'auteur nous donne toujours envie de continuer à lire par des chapitres courts et rythmés.
 
Un récit en 2 temps qui vous donnera du plaisir et qui vous fera réfléchir sur notre monde!


J'ai lu : "L'extravagant voyage du jeune et talentueux T.S Spivet" de Reif Larsen

 
 
L'histoire :
 
 
T. S. Spivet est un jeune prodige de douze ans, passionné par la cartographie et les illustrations scientifiques. Un jour, le musée Smithsonian l’appelle : le très prestigieux prix Baird lui a été décerné et il est invité à venir faire un discours. À l'insu de tous, il décide alors de traverser les États-Unis dans un train de marchandises pour rejoindre Washington DC... Mais là-bas personne ne se doute qu'il n'est qu'un enfant. Muni d'un télescope, de quatre compas et des Mémoires de son arrière-arrière-grand-mère, T. S. entreprend un voyage initiatique qui lui permettra peut-être enfin de comprendre comment marche le monde...
 
 
Mon avis :
 
Plonger dans cette lecture, c'est d'abord plonger dans la tête d'un petit garçon très spécial car ultra intelligent mais hyper attachant par sa vision cartésienne de la vie.
 
C'est un roman sur l'enfance, comme le sublime "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", mais l'élève n'a ici pas dépassé le maître. Pourtant tout part sur une excellente 1ere partie. Toute la partie sur la ferme nous permet en effet de connaitre T.S et sa famille, les caractères de chacun mais aussi le drame à l'origine d'une rupture profonde dans l'histoire du jeune garçon. Et c'est la le tour de force de l'auteur. Il parvient à nous faire adorer tout de suite ce héros en culotte courte qui a un humour décapant tout en second degré mais surtout une vision du monde adulte absolument excellente.
 
La seconde partie, le voyage, est elle un poil longue, certains passage étant mystiques pour selon moi de mauvaises raisons. L'auteur se perd alors dans des longues tirades qui peuvent décourager les lecteurs les moins accrochés.
 
La 3e partie remonte le niveau mais sans parvenir à atteindre la 1ere, dommage.
 
Pour autant, c'est un livre qui de par sa forme particulière (les schémas de T.S ponctuent le récit en marge et nous permettent de voir à quel point le jeune homme se réfugie dans la science pour affronter tout ce qu'il ne comprends pas ou l'effraie) doit retenir votre attention.
 
Une lecture qui fait du bien, sans morts et sans violences, une lecture qui invite à traverser les Etats Unis, une lecture sur la relation d'un enfant avec ses parents après un drame. Bref, une vraie émotion vous parcourt durant la lecture.