lundi 26 janvier 2015

Une femme dans l'Histoire #5 : Manon Roland "La passion et la raison"

Aujourd'hui, c'est lundi. Et le lundi, soit on chante l'Internationale en grec, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire"
Comme moi je ne sais pas chanter, je suis heureux de pouvoir vous parler aujourd'hui d'une femme qui a mis toute sa passion et son ambition dans la Révolution : Manon Roland.

 
Mais qui es-tu Manon?
 
- Elle est né le 17 mars 1754 de parents modestes. C'est la seule survivante des 7 enfants du couple.
 
- Lorsqu'elle a 7 ans, un oncle vicaire lui apprend le latin et elle commence à se passionner pour la lecture.
 
- A la mort de sa mère, elle est placée en couvent en 1765. Finalement, elle renonce quelques années plus tard à cette voie, et quitte le couvent.
 
- Elle monte à Paris et travaille quelques temps au château de Versailles en 1774. Elle garde une grande amertume de cette expérience, choquée par le mépris qu'affichent les aristocrates pour les bourgeois et le peuple. Elle n'oubliera jamais cette haine.
 
- Belle, l'attitude ferme et gracieuse, le sourire tendre et séducteur d'après les témoignages de ses contemporains, elle a de nombreux soupirants mais refuse toute les demandes en mariage...
 
- Jusqu'en 1776, où elle rencontre un économiste célèbre qui a 20 ans de plus qu'elle. Ils se marient en 1780. En 1781, Manon donne naissance à sa seule fille :  Eudora
 
- Elle n'est pas véritablement amoureuse et ne s'est en réalité mariée que pour échapper à la tutelle de son père. Cependant, elle éprouve une véritable affection pour son mari, qu'elle qualifie de "vénérable vieillard" et qu'elle "aime comme un père"
 
- La Révolution va lui permettre de briser cette vie monotone. Le couple s'installe à Paris en 1791. Manon décide alors de tenir un salon qui sera le rendez-vous des politiciens les plus influents de l'époque : Brissot, Petion, Robespierre...viennent débattre chez elle.
 
- C'est là qu'elle rencontre Buzot, c'est le coup de foudre mutuel immédiat, et la passion dévorante. Cet amour restera pourtant platonique, Manon ne souhaitant pas trahir son mari.
 
- Manon devient l'égérie du parti Girondin et grâce à ses relations, son mari devient ministre de l'Intérieur en 1792. Tout le monde sait cependant que c'est Manon qui tire les ficelles dans l'ombre et fait passer ses idées par son mari.
 
- Elle voue une haine féroce à Danton, ce qui lui sera fatal...
 
- Le 31 mai 1793, c'est la chute des Girondins. Elle ne fuit pas, comme le font Buzot et son mari. Elle se laisse arrêter à son domicile le 1er juin.
 
La fin de Manon :
 
- En prison, Manon peut enfin laisser libre court à sa passion et écrit à Buzot : "Je chéris ces fers où il m'est libre de t'aimer sans partage". Plutôt bien traitée, elle peut également rédiger ses mémoires destinées à sa fille
 
- Elle est libérée le 24 juin...pendant 1h avant d'être de nouveau arrêtée et conduite à la Conciergerie où elle restera 5 mois.
 
- Elle y reçoit la visite d'une amie d'enfance qui lui propose d'échanger leurs vêtements pour qu'elle puisse s'échapper : Manon refuse net.
 
- Elle est jugée le 8 novembre 1793 et se présente au tribunal toute vêtue de blanc. Le procès dure 5h...et elle est condamnée à mort. La sentence est exécutée le soir même.
 
- Manon monte à l'échafaud dignement. Avant de basculer sur la planche, elle dira "Liberté, que de crimes on commet en ton nom!" Phrase qui n'a pas perdu de sa valeur encore aujourd'hui...
 
- Deux jours plus tard, quand il apprend son exécution, son mari se suicide en s'empalant sur son sabre. Buzot ,toujours en fuite, n'apprendra la mort de sa chère Manon qu'en juin 1794. Il se donnera également la mort près de St Emilion, d'un coup de révolver.
 
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La semaine prochaine, nous terminerons cette mini-série sur les premières féministes de l'Histoire de France et j'aurais du lourd, du très très lourd!


lundi 19 janvier 2015

Une femme dans l'Histoire #4 : Olympe de Gouges "Une femme de tête"

Aujourd'hui c'est lundi, et le lundi soit on va à la salle de sport pour éliminer le foie gras de Noel, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire".

Comme moi j'élimine 1 kg à chaque chronique, j'ai le plaisir aujourd'hui de pouvoir vous parler d'une femme qui fut pionnière en son temps : Olympe de Gouges.

Ecrivain, féministe avant l'heure, libertine, libre, belle, révoltée et en lutte contre les inégalités, Olympe va pourtant finir assez mal. Mais déroulons le fil de sa vie ensemble.

 
Mais qui es-tu Olympe?
 
- Elle né le 7 mai 1748 à Montauban et son nom de baptême est Marie Gouze. Olympe ne sera qu'un nom littéraire qu'elle se donnera plus tard.
 
- Sa maman s'appelle Anne-Olympe. Son père est boucher, et ne signera pas le certificat de baptême d'Olympe car il était absent...Il devait avoir poney ce jour là. En vérité, il a déjà surement des doutes sur sa paternité. Tout le monde le sait à Montauban, le véritable papa d'Olympe est un marquis qui fut le parrain d'Anne-Olympe, un écrivain dévot qui fut en son temps l'ennemi de Voltaire.
 
- En octobre 1765, à 17 ans, elle est mariée plus ou moins de force à un traiteur parisien qui a 30 ans de plus qu'elle, car il est le meilleur client de son papa. Comme quoi, un geste commercial pour un client fidèle peut prendre plusieurs formes... Olympe qualifiait le mariage de "tombeau de l'amour et de la confiance" Homme grossier et inculte, son mari se noie dans le Tarn en 1766. Entre temps, Olympe accouche de son seul et unique enfant : Pierre
 
- Olympe ne souhaite en aucun cas se remarier. En effet, la loi française de l'époque demande l'autorisation du mari pour qu'une femme puisse publier des écrits. Olympe, veuve, échappe ainsi à tout contrôle et peut écrire librement.
 
- En 1770, elle décide de monter à Paris, et prends le nom d'Olympe de Gouges
 
- Elle mène alors une vie de femme libre, entretenant plusieurs liaison qui lui permettent d'être entretenue financièrement et en profite pour se lancer dans le théâtre, menant sa propre troupe dans laquelle joue également son fils.
 
- Elle défend ardemment la cause des Noirs et s'insurge contre l'esclavage, position courageuse et audacieuse sous l'Ancien Régime. Sa pièce principale a pour but d'attirer l'attention du public sur le sort réservé aux Noirs esclaves des colonies. Elle sera à l'origine de la création du "Club des Amis des Noirs" mais n'en fera jamais parti car le règlement intérieur excluait les femmes...
 
- En 1785, elle est la cible d'une lettre de cachet qui doit l'envoyée à la Bastille. Grâce à ses relations, elle parvient in extremis à faire annuler la lettre
 
- Embrassant la Révolution qui lui semble répondre à toute ses aspirations humanistes, elle publie de nombreux textes où elle réclame que la femme soit traitée à l'égal de l'homme, notamment dans l'action politique. Elle déclare "Si la femme a le droit de monter à l'échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la Tribune"
 
- Dans l'une de ses brochures, la "Lettre au Peuple", elle propose un vaste programme de réformes sociales et sociétales : elle a notamment l'idée de créer des maternités, des foyers pour les mendiants, des ateliers nationaux pour les chômeurs, la suppression du mariage religieux et la mise en place d'un contrat d'union civile, la reconnaissance des enfants nés hors mariage... bref, beaucoup de choses que la France mettra en place bien plus tard.
 
- Elle obtient que le divorce soit institué par la nouvelle constitution en 1792. Droit éphémère puisqu'il sera supprimé en 1816.
 
- Favorable à une monarchie constitutionnelle, elle se propose de défendre Louis XVI lors de son procès. Elle s'insurge ensuite du traitement infligé à Marie-Antoinette et lui écrira directement. Olympe rédige alors la "Déclaration des droits de la Femme et de la citoyenne"
 
- Elle obtient à force de publications que les femmes soient admises au cérémonies nationales.
 
- Arguant que la Révolution ne doit pas se faire dans le sang, elle qualifie Marat de "Cannibale" et se méfie de Robespierre dont elle craint que l'ascension ne mène à la dictature. Elle se rapproche alors du parti Girondins...mauvais choix tactique...
 
- En effet, elle est arrêtée le 20 juillet 1793. Condamnée à mort le 1er novembre, elle tente d'échapper à la guillotine en disant qu'elle est enceinte (elle avait une liaison avec un prisonnier). Peine perdue, elle monte sur l'échafaud le 2 novembre 1793., avec courage et dignité. Elle a alors 45 ans. Ses derniers mots seront "Enfants de la patrie, vous vengerez ma mort"
 
- Son fils, entré dans l'armée, craignant pour sa carrière, rédige alors un document public dans lequel il renie sa mère...
 
Son héritage
 
Cette femme, qui a quasiment inventé le féminisme à elle seule, a été décrite par les historiens du 19e siècle comme une libertine virulente et hystérique. Longtemps décriée et méprisée, Olympe de Gouges tombe dans les oubliettes de l'Histoire de France.
 
En revanche, elle est très étudiée au Japon, aux Etats-Unis et en Allemagne pour son indépendance d'esprit et ses écrits.
 
Il faudra attendre les années 80 pour qu'en France, elle soit réhabilitée par des études historiques plus sérieuses et plus poussées, à tel point qu'aujourd'hui, elle fait partie des personnalités qui devraient être admises au Panthéon. Cela devait être le cas en 2014, mais la décision a été reportée.
 
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La semaine prochaine, nous découvrirons le destin d'une autre femme sous la Révolution, et j'aurais du lourd, du très très lourd.
 
 

lundi 12 janvier 2015

Une femme dans l'Histoire #3 : Anne d'Angleterre

Aujourd'hui c'est lundi. Et le lundi, soit on tente d'oublier la semaine précédente, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire"

Nous parlerons aujourd'hui d'une reine au destins singulier, qui a vécu un tournant dans l'histoire de l'Angleterre mais qui n'est pourtant pas la plus connue : Anne, la dernière Stuart . Déroulons le fil de la vie de celle qui placée en 3e rang de succession n'avait au départ quasiment aucune chance de régner un jour.

 
Mais qui es-tu Anne?
 
- Elle né le 6 février 1665 à Londres. Son père est Jacques d'York, son oncle est roi sous le nom de Charles II
 
- Sa sœur aîné, Marie, et elle, sont les seuls des 8 enfants de Jacques à atteindre l'âge adulte. Les 2 sœurs resteront très proches toute leur vie.
 
- Etant enfant, elle souffre d'une maladie de l'œil qui lui provoque des écoulement importants. Pour se soigner, elle est envoyée en France auprès de sa grand mère : Henriette de France, fille d'Henri IV
 
- Elle est anglicane, son père catholique...ca va finir par poser des problèmes...
 
- Sa meilleure amie est Sarah Jennings, qui va épouser John Churchill : l'ancêtre du célèbre Winston! Elles se fâcheront par la suite, et Sarah dressera un portrait peu flatteur d'Anne dans ses mémoires. De vrais copines quoi...
 
- En 1677, elle n'assiste pas au mariage de sa sœur car elle souffre de la variole
 
- En 1683, elle épouse Georges de Danemark. Fait rare pour l'époque : même si le mariage est arrangé, il sera heureux et les époux resteront fidèles l'un envers l'autre.
 
- Quelques mois plus tard, elle accouche d'une fille morte née.
 
- En 1685 et 1686, elle donne naissance à 2 filles qui mourront en 1687 à 6 jours d'intervalle de la variole dont souffre également son mari...et par dessus ça, Anne fait de nouveau une fausse couche la même année
 
- Quand Charles II meurt sans enfants, c'est le père de Anne qui devient roi d'Angleterre sous le nom de Jacques II en 1685
 
- En 1687, la sœur d'Anne, Marie, débarque des Pays-Bas avec son mari Guillaume d'Orange et la ferme intention de piquer le trône de leur père. Grâce à une trahison d'Anne, ils vont parvenir à leur but. Jacques II fuit l'Angleterre pour la France et Marie est proclamée reine à sa place! Jacques dira : "que Dieu me vienne en aide ! Même mes enfants m'ont abandonné!" Sympa les fifilles à leur papa!

- En 1689, Anne donne naissance à un fils, qui contrairement aux précédents bébé vivra... 11 ans...

- En 1692, Anne accouche de nouveau d'un fils qui ne vivra que quelques minutes.

- Marie meurt de la variole (décidément!) en 1694, son mari lui succède sur le trône sous le nom de Guillaume III

- Anne, pour sa dernière grossesse en 1700, accouche d'un enfant mort né. En tout, elle aura entre 1783 et 1700 connu au moins 17 grossesses! Elle a fait 12 fausses couches ou accouchés de bébés mort nés. Sur les 5 enfants ayant vécu, 4 sont morts avant l'âge de 2 ans.

- Guillaume meurt sans enfant en 1702 : cette fois, Anne monte enfin sur le trône! Souffrant déjà de la goutte, elle est emmenée en palanquin à l'abbaye de Westminster pour le couronnement.

- Sous son règne, l'Ecosse est rattachée au Royaume-Uni, et l'est encore à nos jours! Le système bi-parti politiques fait également son apparition, et il est toujours en vigueur.

- Anne souffre de la goutte et son mode de vie sédentaire a entrainé un très forte prise de poids. Elle ne se déplace qu'en palanquin ou fauteuil roulant. En 1706, un courtisan la décrit ainsi : "Son visage, qui était rouge et tacheté, était rendu presque effrayant par sa tenue négligée, et le pied touché était ligoté avec un cataplasme et des pansements sales".

- On lui prête toutefois une relation lesbienne avec l'une de ses courtisane, Abigail Marsham, en 1708.

- En 1713, elle est incapable de se déplacer entre janvier et juillet. A Noel, elle tombe gravement malade et reste inconsciente plusieurs heures, au point que son entourage la croit morte. Mais Anne n'a pas dit son dernier mot. Elle récupère avant de faire une crise cardiaque en juillet 1714, qui la prive de la parole (pour le coup, elle a cette fois dit son dernier mot...).

- Lorsqu'elle meurt le 1er aout 1714, elle est enterrée dans un cercueil presque carré...Anne n'ayant pas d'enfant, la couronne passe à la famille Hanovre, pour éviter un retour des catholiques sur le trône, famille qui régnera jusqu'à la reine Victoria!

- La ville d'Annapolis aux Etats Unis, ainsi que le bateau de Barbe Noire : "Queen Anne's Revenge" furent nommés en son honneur.

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La semaine prochaine, nous parlerons de nouveau d'une femme qui fut certainement la première féministe de l'Histoire de France et dont personne ne parle plus aujourd'hui...en France en tout cas! Et j'aurais du lourd, du très très lourd.


dimanche 11 janvier 2015

J'ai lu "Les Dragons de Mereen" de Georges R.R. Martin


 
L'histoire :
 
Une fois Stannis Baratheon parti reprendre Winterfell aux Bolton, Jon Snow peut enfin redevenir le maître du Mur. Il doit cependant composer avec Mélisandre, la prêtresse rouge, qui semble décidée à lui apporter son aide. Les flammes lui révèlent un avenir, mais lequel ? A Meereen, le blocus du port par les esclavagistes s'éternise, et Daenerys refuse d'envoyer ses dragons y mettre un terme flamboyant. L'enquête visant à démasquer les coupables des meurtres qui ensanglantent le pouvoir piétine elle aussi. Seul un mariage pourrait dénouer la situation, mais les prétendants sont nombreux et les conséquences hasardeuses. Quant aux Lannister, ils vont devoir attendre encore un peu avant de pouvoir décoller la tête de leur lutin de frère : le ravisseur de Tyrion a de tout autres projets pour ce dernier...
 
Mon Avis :
 
Tome 14 de cette fabuleuse saga que je lis depuis 10 ans maintenant et devenue célèbre entre temps grâce à la non moins réussie série : Le Trone de Fer.
 
Nous approchons (enfin presque) du dénouement. En effet, l'auteur a annoncé que le tome 18 en français sera le dernier volume. Je ne reviendrais pas sur le débat opposant les lecteurs français à J'ai Lu qui massacre l'œuvre originale en chaque volume divisant en 3 tomes à chaque fois...argent quand tu nous tiens...Le récit s'en trouve entrecoupé et nuit à la compréhension optimale de la profondeur du récit, mais malheureusement c'est comme ça...
 
Malgré cela, l'auteur continue de lancer des intrigues parallèles, comme du côté de Dorne, où le Prince fourbi ses armes et oeuvre dans l'ombre. Sans trop en dire, cette partie du royaume qui a longtemps été ignorée dans l'histoire semble entrer dans l'intrigue de manière bien plus prononcée.
 
Nous retrouvons principalement les témoignages de Jon, Tyrion, Arya, Bran et Schlingue. Il y a quelques révélations, certaines intrigues semblent toucher à leur fin, mais avec cet auteur, rien n'est jamais moins sur...
 
Cette saga est réputée pour tuer beaucoup de personnages principaux, sans spoiler, je trouve que le rythme des morts est quand même bien plus bas. Ici, l'auteur semble surtout vouloir nous emmener à sa conclusion.
 
Encore un tome réussi, je suis toujours autant fan de cet univers si riche et complexe. Vivement mars pour le tome 15!!

lundi 5 janvier 2015

Portrait de Roi #4 : Saint Louis "Tu pousses le bouchon un peu trop loin Louis"

Aujourd'hui, c'est lundi. Et le lundi, soit on passe sa journée à dire "Et la santé aussi, c'est important la santé", soit on lit "La petite histoire de l'Histoire".

Comme moi ma santé est toute pourrie de toute manière, j'ai le plaisir de pouvoir vous parler aujourd'hui du roi qui est certainement le plus populaire: Louis IX dit "Le Prudhomme", mieux connu sous le pseudo de Saint-Louis.

Alors comme tout le monde connait sa face "Saint", nous verrons aujourd'hui son côté pile, un poil extrême côté religieux que même Christine Boutin à côté c'est Nabilla.

 
Mais qui es-tu Louis?
 
- Il né à Poissy le 25 avril 1214 et meurt le 25 aout 1270 à Tunis. Son papa, c'est Louis VIII, dit "Le Lion", sa maman, c'est Blanche de Castille dite... Blanche de Castille tout simplement...
 
- Il devient roi à 12 ans, lorsque son père meurt.
 
- Il reçoit de sa mère, la très catholique Blanche, une éducation très stricte. Ca rigole pas beaucoup en Espagne à cette époque!
 
- Il est considéré comme l'un des 3 grands Capétiens direct avec son grand père Philippe II Auguste et son petit fils, le futur Philippe IV le Bel.
 
- Il se marie à Marguerite de Provence en 1234. Il a 20 ans, la jeune mariée 14.
 
- Il participe à 2 croisades : La 7e et la 8e. Il va d'ailleurs mourir de dysenterie lors de la 8e. Problème : on ne peut pas laisser le corps du roi en terre infidèle! Philippe, son fils va donc organiser le rapatriement du corps. Les entrailles et les chairs sont données au frère de Louis qui va les faire reposer en Sicile pour des raisons de proximité. Pour le reste du corps, on le découpe en morceaux et on le fait cuire dans un mélange d'eau et de vin jusqu'à ce que la chair se détache. Les os sont ensuite rapatriés à Paris lors d'un voyage qui verra encore mourir la reine Isabelle d'Aragon (femme de Philippe), Thibaud de Champagne, Alphonse de Poitiers et Jeanne de Toulouse.
 
- Durant la 7e croisade, il reçoit un émissaire Mongol lui proposant une alliance militaire entre la Horde d'Or du Khan et la France! Avouons qu'imaginer nos chevaliers chargeant aux côtés des cavaliers Huns, ça a sérieusement de la gueule!!
 
Louis, la religion à l'extrême :
 
- Le soir de sa nuit de noce, Louis ne touche pas sa femme. Respectant le principe de "Nuits de Tobie", il passe ses 3 premières nuits de jeune marié à prier...
 
- Louis, très pieux, en fait un poil trop  : lorsqu'on lui apporte un plat fumant et assaisonné, il verse dessus une grande carafe d'eau pour l'affadir. Il aime le vin, il en boit très peu. Il déteste la bière, il se force à en boire pendant les repas. Chaque vendredi, il se fait fouetter en hommage au Christ (ou alors par tendance SM...). Il porte en permanence une chemise en crin très irritante pour la peau!
 
- En 1244, son émissaire fait brûler, sur son ordre, 220 hommes et femmes à Montségur. Ils étaient Cathares, donc hérétiques.
 
- En 1242, il fait bruler sur la place de Grève, 20 charrettes du Talmud, le livre sacré des Juifs.
 
- En 1269, il oblige les Juifs à porter la Rouelle, une étoffe de couleur jaune qu'ils doivent se coudre sur la poitrine pour être distingués des Chrétiens. Cette pratique sera reprise plus tard par un certain Adolphe H.
 
- La prostitution est très organisée et tolérée avant Saint Louis, certains bordels étant même détenus par des monastères. Louis va bannir la prostitution en 1254, puis en régule l'activité deux ans plus tard : les établissements spécialisés devront être hors remparts et signalés par une lanterne rouge allumée pendant les horaires d'ouverture. Les prostituées ne pourront sortir que certains jours de la semaine, et vêtue de manière à être distinguée des honnêtes femmes.
 
- Il dit : "Si quiconque s'avise de médire de la foi chrétienne, il ne faut la défendre qu'avec l'épée, et on doit donner de l'épée dans le ventre autant qu'elle peut y entrer" : au moins c'est clair!
 
 
Si ce portrait un peu "off" de Saint Louis vous a plu, aimez, commentez, partagez!
 
La semaine prochaine, nous irons faire un tour du côté de l'Angleterre pour découvrir une reine anglaise méconnue au destin singulier, et j'aurais du lourd, du très très lourd.