lundi 27 avril 2015

Série du Printemps. Les Pirates #6 : Barbe Noire "Une tête bien faite"

Aujourd'hui c'est lundi. Et le lundi soit on cherche le soleil du printemps, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire"
 
Comme moi je vis dans la 16e ville la plus ensoleillée de France mais où il pleut en fait comme partout ailleurs, j'ai le plaisir de vous parler aujourd'hui de celui qui est surement aujourd'hui le pirate le plus connu de tous : Barbe-Noire
 
Beaucoup moins cruel que François l'Olonnais, ayant fait moins de capture que Olivier Levasseur, moins malin que Henry Morgan qui a su se retirer avant d'être pourchassé, ayant cumulé un trésor 5 fois moins important que Bartholemew Robert,  nous allons voir qu'il est entré dans la légende surtout au moment de sa mort.
 
C'est le dernier épisode de la série, alors branle-bas-le combat et pas de quartier! C'est parti!
 
 
Mais qui es-tu Barbe Noire?
 
- Bon déjà on se doute que ce n'est pas son nom de baptême, ou alors il aurait eu des parents vraiment cons! Bref...Comme beaucoup de pirate, il a choisi un nom d'emprunt pour se lancer dans son métier, afin de ne pas faire courir de risque à sa famille. Du coup, on ne sait pas vraiment comment il s'appelait ni quand et où il est né. Beaucoup s'accordent pour dire que son vrai nom était Edward Teach, né à Bristol en 1680, mais des documents découverts en 2009 tendent à prouver qu'en réalité il serait né à Beaufort en Caroline du Nord en 1690 sous le nom d'Edward Beard (barbe en anglais)
 
- Quoiqu'il en soit, il débute dans comme corsaire pendant la guerre de Succession d'Espagne, au service de la reine Anne d'Angleterre de 1703 à 1713.
 
- Il participe à de nombreux assaut contre des navires français mais malgré son courage et sa témérité, n'obtient aucun avancement.
 
- Edward, il a sens des réalités. Alors il se dit que pour gagner un peu mieux sa vie, il va faire exactement ce qu'il sait faire, mais de manière illégale. Il devient pirate en 1716 sous les ordres du capitaine Hornigold qui lui confie un sloop (et non pas un slip)
 
- En novembre 1717, Edward aborde un énorme navire français de 40 canons et en reçoit par la suite le commandement. Il le nomme le "Queen Anne's Revenge" en hommage à la reine Anne d'Angleterre
 
- A partir de là, et sachant visiblement que l'apparence peut être un facteur de peur bien plus important que la puissance véritable, Edward devient Barbe-Noire. Il est décrit par tous ceux qui l'ont croisé comme un homme de grande stature, large d'épaule, à la pilosité très importante. Un témoin écrit : "Cette barbe était noire, et il l'avait laissée pousser jusqu'à une longueur extravagante ; quant à l'ampleur, elle remontait jusqu'aux yeux"
 
- Côté look, il assure : il porte des bottes qui remontent jusqu'aux genoux, des vêtements sombres, un large chapeau et un long manteau de couleur vive. Il a pour habitude de porter sur lui six pistolets tenu par une bandoulière sur ses épaules. Avant le combat, il met des mèches de canons dans sa barbe et ses cheveux, et les allume pour paraitre encore plus effrayant!


 
 

- En 1718, il se sépare de son capitaine et prend son indépendance. Avec 300 hommes, il va capturer plus de 40 navires en quelques mois!
 
Pirate Flag of Blackbeard (Edward Teach).svg
Le pavillon de Barbe Noire

 
- Seulement voilà...il fait le coup de trop en mai 1718, en bloquant le port de Charleston et en rançonnant tous les navires qui se présentent. Le gouverneur de Caroline du Nord, Alexander Spotswood lance alors une chasse à l'homme avec récompense à qui tuera Barbe Noire!
 
La fin de Barbe-Noire :
 
- En novembre 1718, Barbe Noire a fait halte dans la baie d'Ocracoke avec une vingtaine d'hommes. Occupé à distraire ses invité, il n'a pas placé de vigie pour surveiller l'entrée de la baie.
 
- Le lieutenant Maynard, envoyé par le gouverneur et qui commande le Pearl, localise Barbe-Noire et bloque la baie pour ne pas que le pirate puisse s'échapper.
 
- Le lendemain matin, le 22 novembre 1718, le combat s'engage. Le bateau de Barbe Noire fait feu et la bordée tue un grand nombre de marins du côté anglais. Meynard et le reste de ses hommes se cachent alors dans la cale du navire.Barbe Noire pense que l'équipage a été décimé et lance l'abordage
 
 
- Alors que la fumée des canons se dissipent, Maynard et ses hommes sortent de la cale en criant et en hurlant : le combat commence!
 
- Teach et Maynard se retrouvent face à face. Chacun étant armé d'un sabre et d'un pistolet. Ils se livrent à un duel au pistolet. Teach est touché. Les deux hommes s'affrontent ensuite au sabre, celui du Lieutenant se brise sous les assauts de son terrible adversaire. Teach se rue sur lui pour lui porter le coup fatal, lorsqu'un matelot lui assène un coup de poignard à la nuque. Surmontant sa douleur, le sang l'inondant partout, Barbe-Noire continue à combattre courageusement en dépit de ses multiples blessures quand un autre matelot se mêle au combat et l'assaille de coups de couteaux. Hurlant et fou de rage, Barbe-Noire se bat de toutes ses forces. Les autres matelots tirent sur lui, cherchant à l'achever et enfin, Maynard le touche mortellement d'un coup de pistolet. Le pirate s'écroule lourdement... Dans un ultime effort, Barbe-Noire sors son dernier des six pistolets qu'il porte à sa poitrine et s'apprête à tirer mais il n'y parvient pas, il sombre, sans vie.
 
- On relèvera 25 blessures par arme blanche et 5 par balles sur le corps de Barbe-Noire! le Lieutenant Maynard tranche la tête de Barbe-Noire et l'expose sur son mat afin de prouver au Gouverneur qu'il a tué le célèbre pirate, et toucher la récompense promise
 
 
- Pour la petite histoire, Maynard ne touchera en réalité jamais les 400 livres promis pour la mort de Barbe-Noire. En effet, le Gouverneur va se servir de témoignage indiquant que l'équipage du Lieutenant a volé 90 livres dans le trésor de Barbe-Noire pour ne jamais lui verser la récompense! Maynard ne sera également jamais promu malgré sa bravoure et finira oublié de tous...
 
- L'épave du "Queen Anne's Revenge" a été retrouvée en 2007 et 15 000 objets sont conservés dans différents musée de Caroline du Nord. Vous pouvez aussi visiter le château de Barbe-Noire dans le Iles Vierges au large des Etats Unis
 
 

 
Si vous avez aimé ce dernier épisode de la série consacrée aux pirates : aimez, commentez, partagez!
 
La semaine prochaine, nous resterons toutefois en mer pour vivre une histoire incroyable mais vraie et j'aurais du lourd, du très très lourd!


J'ai lu : "Le Donjon de Naheulbeuk : A l'aventure compagnons!" de Jon Lang


L'histoire :

Au commencement, il y avait un barbare en quête d'action, un voleur aux motivations troubles, une jeune et candide elfe des bois, un nain revêche, une magicienne entretenant une amitié suspecte avec un ogre peu loquace, et un ranger aussi ambitieux qu'inexpérimenté. Rien ne les prédestinait à se rencontrer. Rien, sinon une insatiable faim d'aventure. Direction le Donjon de Naheulbeuk, là où tout a débuté.
 
Mon avis :
 
Ce dernier volume de la saga héroic-fantasy-comédie vient en fait combler une lacune. En effet, à l'origine, l'auteur avait crée un feuilleton sonore sur Internet, qui a ensuite été adaptée en BD puis en roman. Le premier livre avait donc pris en cours de route la saison 3.
 
Ici, nous revenons donc au tout départ, et ce volume permet de connaitre le début de l'histoire pour ceux qui n'aurait pas eu la chance d'écouter les aventures de l'équipe la plus nulle de l'histoire des jeux de rôle.
 
Comme d'habitude, c'est vraiment très drôle, même s'il faut indubitablement avoir une culture héroic fantasy et jeux de rôle pour apprécier pleinement l'humour de l'auteur. C'est bourré de références aux grands classiques et on se retrouve forcément quand il évoque des traits de rolistes caricaturaux!
 
J'adore la galerie de personnages tous plus nuls les uns que les autres, c'est rudement bien écrit! Et surtout, malgré le côté comédie, l'auteur n'oublie pas de nous pondre tout de même une histoire bien sympa qu'on suit avec un grand plaisir!
 
Ce roman a donc trouvé toute sa place dans ma bibliothèque!

lundi 20 avril 2015

Série du Printemps. Les Pirates #5 : Henry Morgan : "Malin le requin!"

Aujourd'hui c'est lundi. Et le lundi, soit on se dit qu'on a bien fait de bombarder la Lybie pour laisser la place aux passeurs d'immigrés trafiquants d'humains et aux terroristes, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire"

Comme moi aussi je voudrais fuir l'Ardèche pour un monde meilleur, j'ai le plaisir de vous parler aujourd'hui de Henry Morgan. Ce pirate a bien mené sa barque si j'ose dire, et à eu un destin bien différent de ceux que nous avons déjà vu dans les épisodes précédents.

La machine à remonter le temps a chargé les canons et hissé Jolly Roger : Aller, c'est parti!

 
Mais qui es-tu Henry?
 
- Fils d'un châtelain du sud du Pays de Galles, il est né le 24 janvier 1635
 
- Son enfance et son arrivée dans le monde de la piraterie est à ce jour ne sont pas connues à 100%. En gros, 2 versions :
 
- La 1ere : il est kidnappé enfant et emmené à la Barbade comme esclave avant de parvenir à rejoindre la Jamaïque. Là, il fait parti d'un équipage pirate qui attaque des navires et possessions espagnoles. Lorsque le capitaine est tué, l'équipage le choisi pour être leur nouveau chef en 1666, après la capture de New Providence dans les Bahamas. Cette version tient surement plus de la légende que de la vérité.
 
- La 2e est moins romantique... Il s'engage comme moussaillon très jeune en Angleterre. Arrivé à la Barbade, il aurait déserté puis erré d'île en île, sans le sous...Il aurait été vagabond, brigand, mendiant. Bref, de quoi être recherché par les autorités locales. Pour échapper au gibet, il rejoint la Jamaïque où il commence à fréquenter les pirates. Très habile au jeu, il commence à gagner pas mal d'argent, il s'achète un petit bateau et commence son métier de pirate.
 
- Pirate atypique, il est très mauvais capitaine de navigation...il connait en effet de nombreux naufrages et considère plutôt les bateaux comme un moyen de transport pour ses expéditions.
 
- Son premier coup d'éclat, il le réalise en 1668 où il attaque les côtes cubaines. Il ne fait pas une grosse prise, mais obtient une rançon de 500 bœufs! Il les fait tous abattre immédiatement pour préparer sa 2e expédition
 
Son pavillon

 
- Il part direction le sud et pille Maracaibo en 1669, mais là aussi, il est très déçu par le montant du trésor récolté. En effet, la ville ne s'est pas encore tout à fait remise du passage de François l'Olonnais 3 ans auparavant. Lorsqu'il veut partir de la ville, mauvaise surprise ! 3 navires espagnols en bloquent la baie pour le capturer, reliés entre eux par des chaines pour éviter tout risque de fuite. Mais Henry a plus d'un tour dans son sac! Lui et ses capitaines font semblant d'attaquer. Ils vont droit sur les navires de guerre comme s'ils voulaient monter à l'abordage. Les officiers espagnols concluent que les flibustiers veulent se battre au sabre et, en gentilshommes, acceptent le défi. Sans tirer un seul coup de canon, ils attendent les flibustiers... mais le premier navire qui les aborde est un brûlot. C'est à dire un navire chargé de goudron, de barils de poudre en plus de mannequins pour faire croire à un équipage nombreux. Les quelques flibustiers qui le manoeuvre allument la poudre et sautent par-dessus bord. Les espagnols aussi, et dans l'explosion qui suit leur navire amiral s'enflamme. Le second navire est capturé par les flibustiers. Le troisième va s'échouer sur la plage pour que l'équipage puisse courir se cacher à terre.
 
- Malgré ce coup d'éclat, Morgan ne peut encore passer car les espagnols survivants se sont réfugié dans le fort qui bloque la sortie de la baie. Là encore, Henry va les avoir au bluff! Il fait mine de lancer un assaut terrestre et les espagnols déplacent tous leurs canons qui étaient pointés vers la mer pour les diriger vers la plage où ils pensent que Morgan va attaquer...Peine perdue! Profitant de la diversion, lui et ses hommes sont en train de partir tranquillement par la mer!
 
- En 1671, Henry réalise le plus grand exploit de sa carrière : il s'empare avec ses hommes de la ville de Panama, raflant un immense trésor au passage (environ 100 000 livres sterling)! Ce raid est marqué par une bataille rangée aux portes de la ville et suivi de brutalités et débauches parmi les plus grandes de l'histoire de la flibuste. Henry et ses 1800 hommes repartent sur leurs bateaux et se donnent RDV dans leur repaire habituel...Henry a réussi à convaincre ses autres capitaines de mettre tout le butin sur son navire avant le départ...Evidemment, il s'enfuit avec et ne rejoint pas du tout ses complices!
 

 
- Mais une fois en Jamaïque, c'est le drame... Pas de bol pour lui, entre temps, l'Angleterre et l'Espagne ont signé un traité de paix. Il est donc arrêté et envoyé en Angleterre pour y être jugé. L'attaque contre Panama a été très mal vécue par les espagnols et les anglais doivent donc faire un exemple pour leurs nouveaux alliés...Il va prendre cher le Henry!
 
Et ensuite?
 
- Il d'abord emprisonné en 1672 
 
- Henry est surement né sous une bonne étoile car en 1674, l'Espagne et l'Angleterre sont de nouveaux en guerre! Habile parleur et intelligent, Morgan parvient non seulement à être libéré (délivré) mais aussi carrément à se faire armé chevalier par le roi Charles II lui même! Anobli, il devient aux yeux du peuple un véritable héros.
 
- Décidément très fort, il est même nommé Gouverneur de la Jamaïque en 1684 et retourne vivre sur place, avec les honneurs et la richesse! Comble de l'ironie, il est chargé par le roi de chasser les pirates et flibustiers de l'île!
 
- Il achève ses jours paisiblement en Jamaïque, fréquentant assidûment les tavernes. Appelé pour constater son décès, le médecin conclut qu'il est mort « d'avoir trop vécu » en 1688 à 53 ans, âge canonique dans la profession de pirate!
 
- Aujourd'hui, Henry Morgan a été immortalisé comme une marque de rhume "Captain Morgan" et est au centre de l'album de métal-pirate du groupe écossais Alestorm "Captain Morgan's Revenge"
 
Si vous avez aimé cette chronique sur un pirate qui a su sortir du lot et profiter de son époque : aimez, commentez, partagez!
 
La semaine prochaine, dernier épisode de la série du printemps! Mais ne vous en faîtes pas, pour cet ultime voyage en compagnie des pirates, nous parlerons du plus célèbre d'entre eux, et bien sûr, j'aurais du lourd, du très très lourd!


lundi 13 avril 2015

Série du Printemps. Les Pirates #4. François l'Olonnais : "Mais pourquoi est-il si méchant?"

Aujourd'hui c'est lundi. Et le lundi, soit on va serrer des paluches à Cuba, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire"
 
Comme moi je serre déjà assez de main la semaine, j'ai le plaisir de vous parler d'un pirate français dont le seul nom fit trembler les plus endurcis : François l'Olonnais, considéré comme le plus cruel et le plus féroce pirate de tous les temps!

Déjà sur la gravure, il respire pas la sympathie
Attention, couchez les enfants, ne mangez pas avant de lire cette chronique, car François c'est pas un tendre...
 
La machine à remonter le temps n'a même pas peur, alors parez à virer et pas de quartier! C'est parti!
 
Mais qui es-tu François?
 
- Il est né aux Sables d'Olonne (d'où son surnom) vers 1630.
 
- Il arrive très tôt dans les Caraïbes, mais il est d'abord mis en esclavage pendant 3 ans.
 
- Pendant cette période, il apprend à connaître les dangers de la forêt, mais aussi la crainte d'être capturé et brûlé vif par les Espagnols alors maîtres du continent Américain et de ses richesses. De cette peur va naître une haine féroce pour nos amis ibériques.
 
- Le jeune François décide après ces 3 ans d'esclavage de devenir flibustier. Il fait rapidement preuve d'un grand courage, qui le font élire capitaine du navire lorsque le précédent meurt au combat.
 
- Il fait plusieurs prises importantes, mais perd son navire dans une violente tempête. Pas de soucis, le gouverneur français de l'île de la Tortue lui permet d'armer une nouvelle flotte.
 
- Sa réputation de cruauté envers ses prisonniers est déjà si grande, que tout ses adversaire combattent jusqu'à la mort plutôt que d'être capturés vivants...
 
- François a en effet pour habitude de tailler en pièce et d'arracher la langue de ses prisonniers. Il ouvre aussi un jour la poitrine d'un espagnol à coup de sabre et lui arrache le cœur encore palpitant. Une autre fois, capturant un navire sur lequel se trouvait un bourreau espagnol chargé de le pendre en cas de capture, François est pris d'une colère noire. Il se place sur le pont du navire et demande aux marins espagnol de monter un à un l'escalier depuis la cale. A mesure qu'ils arrivent en haut, l'Olonnais leur tranche la tête avec son sabre, jusqu'au dernier. Un jour où il avait particulièrement soif de sang, il ordonne de disposer sur un rang quatre-vingt-sept prisonniers, pieds et poings liés. Puis il se promène le long de la file, tenant un pierre à aiguiser d'une main, et un long sabre de l'autre, et coupe quatre-vingt-sept têtes.
 
- Puis il fini par faire naufrage sur la côte mexicaine. Les espagnols ne veulent pas manquer cette occasion! Ils tombent sur l'équipage et massacrent tout le monde, espérant tuer François l'Olonnais. Mais pas bête le François, il s'est barbouillé de sang et s'est caché sous les cadavres de ses compagnons! Echappant ainsi à la mort, il vole un uniforme espagnol après le départ des soldats, regagne la ville et persuade quelques esclaves de le suivre. Ils volent ensemble une barque et gagnent à la rame l'Ile de la Tortue tandis que les espagnols fêtent la mort de leur ennemi qu'ils pensent avoir éliminé!
 
- Une fois de plus, le gouverneur lui finance une nouvelle flotte. Il devait être super convaincant quand même car n'oublions pas qu'il en est à son 1e naufrage le gars...
 
- En 1666, il réussi le plus bel exploit de sa carrière. Avec 8 voiliers et 650 hommes, il s'empare de la ville de Maracaïbo (aujourd'hui au Venezuela), pillant un immense trésor! François va rester là avec ses hommes durant 6 semaines, semant la terreur dans la ville avant qu'une épidémie ne décime son équipage. Il quitte alors Maracaïbo sans oublier de mettre le feu à la ville avant de partir...
 

 
- François commence alors à se la raconter et envisage maintenant de piller un pays tout entier : le Nicaragua. Mais malgré plusieurs tentatives, il ne parviendra pas à ses fins, la chance semblant l'avoir quitté! Il est alors abandonné par une grande partie de ses hommes et n'en garde que 300 auprès de lui.
 
La fin de l'aventure :
 
Devinez quoi? En 1669, il échoue (encore) son bateau sur un banc de sable dans le golfe du Honduras. Malgré tous les efforts de l'équipage, ils ne parviennent pas à remettre le navire à flot.
 
Pendant 6 mois, l'Olonnais et les 150 hommes survivants doivent faire face aux attaques incessantes des indiens. Il décide alors de partir avec son équipage sur une barque à fond plat. Sans cesse repoussé par les espagnols, il ne parvient pas à trouver de refuge sûr.
 
Puis, un matin, François l'Olonnais met pied à terre au Panama pour trouver de l'eau potable. Là, il est fait prisonnier par des indiens Bravos qui d'après les témoignages : "le hachèrent par quartier alors qu'il était encore vivant, le firent rôtir, puis le mangèrent".
 

 
 
Si cette chronique sur un pirate qu'on aurait tous envie d'avoir comme pote vous a plu : aimez, commentez, partagez!
 
La semaine prochaine, nous parlerons d'un pirate plus malin que les autres, et j'aurais du lourd, du très très lourd!


lundi 6 avril 2015

Série du Printemps. Les Pirates #3 Bartholomew Roberts : "Oh le boulet!"

Aujourd'hui c'est lundi. Et le lundi, soit on mange tout le chocolat qu'on a trouvé dans le jardin, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire"

Comme moi question cloches j'ai toute les tailles à la maison, de la plus petite à la plus grande, j'ai le plaisir de vous parler aujourd'hui du pirate qui a capturé le plus de navires : Bartholomew Roberts.

Surnommé le "Baronnet Noir", il a à son actif plus de 400 bateaux capturés ou coulés. Rien de moins! Il réalise même un jour l'exploit de capturer 22 navires en une seule fois! Et tout ça en 2 ans de carrière! Qui dit mieux?

La machine à remonter le temps a hissé le pavillon noir : alors établissez huniers et cacatois, c'est parti!

 
Mais qui es-tu Bartholomew?
 
- On pense qu'il est né vers 1682, mais personne n'entend vraiment parler de lui jusqu'en 1719.
 
- A cette date, il embarque comme second d'un sloop, une petite frégate, à la Barbade. Décrit alors comme grand et noir, il seconde le capitaine Davis dans le cadre de sa petite activité de transport...d'esclaves
 
- Seulement 6 semaines après le début de son embauche, le navire sur lequel il navigue est pris en embuscade par le Gouverneur de l'Ile du Prince. Durant la bataille, le capitaine Davis est tué.
 
- Pas de problème pour Bartholomew, qui a largement eu le temps de prouver son courage et sa bravoure au combat : il est largement élu capitaine. Nouveau look pour une nouvelle vie : il fait de son sloop un navire pirate!
 
- Il se dirige alors vers le Brésil et capture au passage un navire hollandais et en coule un autre britannique.
 
- En 1720, il croise la route d'un convoi de 42 navires marchands portugais escortés par 2 bateaux de guerres équipés de 70 canons chacun. Même pas peur : Bartholomew leur met une branlée grâce à son génie tactique. Il capture notamment un navire contenant plus de 30 000 livres sterling!
 
- Sauf que...pendant que notre pirate du jour inspecte l'un de ses autres bateaux, l'un de ses lieutenant, un irlandais du nom de Walter Kennedy se proclame capitaine du navire chargé d'or et s'enfuit avec... Loooooooooooseur! J'imagine très bien Kennedy faisant des gros "Fuck" à Bartholomew en s'éloignant...
 
- Poursuivi par la flotte anglaise, Bartholomew ne peut pas le poursuivre et doit s'enfuir à son tour. Il a par la suite refusé d'embaucher un autre irlandais jusqu'à la fin de sa vie.
 
- En 1720 toujours, il ne cesse de détruire ou capturer des centaines de navires au nez et à la barbe des autorités.
 
Le pavillon de Bartholomew Roberts : "A Barbadian Head / A Martinican Head"
- Installé incognito à Sainte Lucie du côté de la Martinique, il décime les navires français. Les prisonniers sont torturés férocement, d'autres sont tués. Ca sera le cas du Gouverneur de la Martinique, que Bartholomew capture et pend.
 
- En janvier 1721, il quitte la côte atlantique devenue trop dangereuse pour sa vie de pirate, et traverse l'océan pour aller tenter sa chance vers les côtes africaines.
 
- Durant la traversée, l'un de ses principaux navires, le "Good Fortune" est volé par l'un de ses capitaines : Thomas Anstis... Ca commence à devenir une habitude!
 
- Il arrive en Afrique en juin 1721 et capture 4 navires. Il n'en garde qu'un seul et se dirige vers le Libéria.
 
- Le 11 juin 1721, il rôde vers la Côte d'Ivoire et capture onze navires transportant des esclaves. Il demande une rançon de 8 livres de poudre d'or pour chacun des navires. L'un des capitaine refuse de payer : Bartholomew coule alors le navire et tout le monde avec (esclaves compris...)
 
- Il capture ensuite un navire de guerre français armé de 32 canons. Devenant une véritable menace, les britanniques lancent une chasse à l'homme pour le supprimer.
 
Clap de fin pour Bartholomew
 
- En février 1722, près du Gabon, le navire britannique "L'Hirondelle", attaque la flotte de Bartholomew. Plusieurs versions sur ce qu'il s'est passé alors, mais pour une raison que l'on ignore, il lance son bateau droit vers "L'Hirondelle". Manœuvre désespérée pour tenter la fuite ou erreur de jugement? Personne ne le saura jamais
 
- Quoiqu'il en soit, une fois à portée de canon, les anglais font feu. Une seule salve suffit...Bartholomew est touché par un boulet chaîné qui lui brise le cou.
 
- Avant que les anglais n'abordent le navire pirate, ses hommes respectent le serment qu'ils lui avait fait et jette son corps à la mer comme il l'avait toujours demandé en cas de mort durant le combat.
 
- Les membres d'équipages sont jugés rapidement : 74 sont acquittés, 70 pirates noirs retournent à l'esclavage, 54 sont pendus et 37 condamnés à des peines légères.
 
Un pirate pas comme les autres mais qui s'appelle pas Ziggy :
 
Outre sa formidable (mais courte) carrière, Bartholomew Roberts a forgé sa légende par sa personnalité qui sortait de l'ordinaire. En effet :
 
- Il était toujours bien habillé
- Il avait d'excellentes manières (sauf quand il torturait les gens bien sûr...)
- Il ne violait que les femmes de plus de 15 ans (Gentleman le gars)
- Il ne buvait pas d'alcool
- Il avait une très belle écriture
- Il était toujours rasé de près
- Il adorait la musique et avait toujours des musiciens sur son navire
 
De plus, c'est également lui qui a rédigé et rendu célèbre le fameux code pirate.
 
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La semaine prochaine, notre série du printemps continue avec cette fois un pirate français. Oui madame! Et j'aurais du lourd, du très très lourd!



dimanche 5 avril 2015

J'ai lu : "Une danse avec les Dragons" de Georges R. R. Martin

 
 
L'histoire :
 
Daenerys a eu beau se plier à toutes les exigences du peuple de Meereen, rien n'y fait : la paix précaire risque à tout moment de dégénérer en un siège sanglant. D'autant plus que la jument pâle, cette peste incurable, continue de faire des ravages aux portes de la ville. Yezzan zo Qaggaz, le maître de Tyrion, figure parmi les dernières victimes en date. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, le nain y voit une occasion unique de prendre la poudre d'escampette. Pendant ce temps, au Nord, les portes de Winterfell demeurent obstinément closes, tandis que la forteresse disparaît peu à peu sous un épais manteau de neige. Ses remparts servent-ils à protéger ses occupants de l'assaut de moins en moins probable des troupes de Stannis Baratheon, ou à sceller leur tombeau ?
 
Mon Avis :
 
Enfin le tome 15 (version poche) est sortie! Il aura fallu attendre un long moment entre la sortie du volume éponyme américain redécoupé (saucissonné plutôt...) par l'éditeur français en trois volume (13/14/15) et la parution de ce dernier tome.
 
Bref...C'est bien évidemment un plaisir incroyable d'avoir ce livre entre les mains et de pouvoir faire avancer cette histoire qui me tient en haleine depuis 11 ans maintenant!
 
Je me rappelle comme si c'était hier de ce jour où profitant de ma pause déjeuner je suis allé comme souvent au Virgin de Lyon et où au détour d'un rayon, je suis tombé sur le premier tome du "Trône de Fer". A l'époque, seuls 7 volumes avaient été publiés et cette saga était totalement inconnue. Je me suis dit "j'en achète un et je verrais bien si ça me plait." Je crois que le mois suivant j'achetais les 7 autres...piaffant ensuite d'impatience entre chaque publication!!
 
 
Oui je brode un peu car que dire d'original...Ce volume est excellent. Après un creux entre les tomes 13 et 14, j'ai trouvé que celui-ci était vraiment réussi! L'histoire avance significativement, on commence à entrevoir le bout du tunnel et cette fin que des millions de gens rêvent de connaitre.
 
Comme d'habitude, l'auteur nous torture avec des bonnes et des mauvaises nouvelles...Préparez vous à tomber des nues à la lecture d'un certain chapitre...moi j'ai du relire 4 fois la même page...
 
Et comme d'habitude aussi, Martin parvient parfaitement à rendre humains et presque sympathiques les pires méchants qu'on déteste pourtant depuis tant d'années. A ce propos, le chapitre sur Cersei reste l'un des meilleurs de toute la saga pour moi! Je n'en dis pas plus, mais bon sang que c'était bien écrit!!
 
Bon...eh bien maintenant je sais qu'il va me falloir encore attendre quelques années avant de pouvoir lire la suite, et la série va surement se terminer avant le roman, donc le choix va être cornélien!