lundi 11 mai 2015

Focus sur...#5. Gilles de Rais "Aucun lien avec Odile"

Aujourd'hui c'est lundi. Et le lundi, soit on fait des visites diplomatiques à Cuba, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire".
 
Comme moi je fume pas de cigare, j'ai le plaisir de vous parler aujourd'hui de l'un des pires personnages de l'Histoire de France et qui reste connu la plupart du temps comme le premier serial killer identifié au monde.
 
Vous vous rappelez de François l'Olonnais? Eh bien, le personnage que nous allons étudier est encore plus méchant! Plus effrayant que Dark Vador, plus vicieux que Marc Dutroux, plus sadique que l'écoute du dernier album de Patrick Fiori, je vous présente Gilles de Rais!
 
La machine a remonter le temps a réuni tout son courage pour vous emmener dans cet épisode 37 : aller, c'est parti!
 
 
Il est pas beau comme ça mon Gilou?
Mais qui es-tu Gilles?
 
* Tout commence bien pour le petit Gilles, qui né durant l'année 1405 du côté de la Bretagne et porte le titre de Baron de Retz et moult autres titres de chevalier.
 
* Après quelques faits d'arme sur les champs de bataille, et malgré la situation précaire du roi de France Charles VII en 1420, Gilles choisi pourtant de rester fidèle à son souverain. En résumé pourtant à ce moment de l'Histoire, la France va mal...on est en plein milieu de la guerre de Cent Ans, et le territoire français est réduit à quelques possessions au sud de la Loire. Les Anglais, après leur victoire à Azincourt, domine la majeur partie de notre beau pays. Pire, le roi fou Charles VI a désigné le roi d'Angleterre comme son seul héritier au détriment de son fils légitime, Charles VII. Celui-ci est contraint de se réfugier à Bourges parmi ses derniers fidèles, et n'est reconnu Roi de France que par une poignée de seigneurs. Les défaites militaires s'enchainent, le roi n'a toujours pas été sacré à Reims, bref, ça sent quand même le pâté!
 
* Mais tout change en 1429. Une jeune pucelle se présente au roi au château de Chinon. Gilles de Rais est présent auprès du roi, au côté des autres capitaines. Il assiste ainsi à la rencontre entre Charles VII et Jeanne d'Arc qui promet au souverain de bouter l'anglais hors de France.
 
* Pas convaincu le Gilles, il accompagne tout de même Jeanne et son armée sur la route d'Orléans, pour lever le siège qui affame la ville.
 
Dans le film de Luc Besson, Vincent Cassel prête ses traits à Gilles de Rais

 
* Bingo! Jeanne, bravement épaulée par Gilles, contraint les anglais à quitter le siège d'Orléans et à se replier! Ce haut fait d'armes fait de Gilles un héros, au point que Charles VII l'autorise à porter la fleur de lys sur ses armoiries! La route vers Reims est libre, le roi peut se faire sacrer.
 
* Le jour J, le 17 juillet 1429, Gilles reçoit l'immense privilège d'être le porteur de la Sainte Ampoule, celle qui contient l'huile sacrée dont le roi doit être oint pour respecter la tradition séculaire et faire de lui le seul et unique Roi de France.
 
* En septembre 1429, il est de nouveau aux côtés de Jeanne d'Arc lors du siège de Paris où la Pucelle reçoit un carreau d'arbalète dans la jambe.
 
* De retour dans son domaine en 1432, Gilles de Rais, désormais Maréchal de France, va se métamorphoser après le décès de son grand père qui était le seul à  parvenir à contrôler ses accès de colère, pour devenir un véritable monstre.
 
Gilles le bling bling :
 
* A son retour de guerre, Gilles va mener un train de vie fastueux, bien au dessus de ses moyens. Cela l'oblige à vendre des domaines. Sauf que Gilles, il veut bien vendre et récupérer l'argent, mais considère que les terres demeurent sa propriété. Ainsi, il va par exemple reprendre par les armes un château qu'il avait vendu.
 
* Voulant reproduire le même schéma, en 1440, il pénètre dans une église de Bretagne, menace le clerc de le tuer si Jean le Ferron, nouveau propriétaire du château, ne lui en ouvre pas les portes immédiatement. Coupable de sacrilège par cet acte, le Duc de Bretagne fait incarcérer Gilles de Rais...et là...les langues se délient.
 
* Il se trouve que des nombreux enfants ont mystérieusement disparus en 1432 et 1440, toujours autour des domaines où Gilles de Rais résidait...
 
Le procès et les terribles aveux :
 
Les ennemis de Gilles de Rais profitent du procès pour sacrilège pour alourdir le dossier d'accusation avec les témoignages sur les enfants disparus.
 
Le 8 octobre, c'est le début du procès. Le 16 et 17, ses complices avouent tout. Le 20, acculé, Gilles Rais passent à sont tour aux aveux, et cela, sans torture préliminaires, ce qui laisse penser que les faits sont réels.
 
Il explique être coupable de la disparition des enfants, en grand nombre dit-il "qu'il ne sait plus", certains parlent de 140, d'autres sources évoquent le chiffre de plus de 800! Principalement des garçons, tous entre 8 et 12 ans...
 
Avec l'aide de ses rabatteurs, Gilles enlevait les enfants et leur faisait subir les pires tortures dans ses différents châteaux.
 
Vous avez l'estomac bien accroché? Voici ce que révèle les minutes du procès :
 
*  Gilles de Rais avoue ressentir une vive excitation sexuelle à la vue du sang. Aussi, il démembre plusieurs de ses victimes, expose parfois les entrailles à l'air libre tandis qu'ils sont encore en vie, ou encore leur écrase la tête avec des bâtons hérissé de clous.
 
* Il confesse ensuite avoir commis le pêché de sodomie avec la plupart de ces enfants, parfois quand ils étaient en vie, le plus souvent pendants qu'ils agonisaient mais toujours poursuit-il "quand ils avaient encore un peu de chaleur"
 
* On franchi encore une étape dans l'horreur. Gilles avait pour habitude de suspendre les enfants à des crochets dans sa chambre.. avant de les descendre, il leur assurait que tout ceci n'était qu'un jeu, afin qu'ils ne pleurent plus. Puis, après leur avoir tranché la gorge, il se masturbait sur les veines du cou ou de la gorge, et sur le sang giclant.
 
* Gilles de Rais précise encore qu'il éprouvait plus de plaisir à voir les têtes tranchées, les membres coupés, à regarder les enfants agoniser qu'à abuser d'eux sexuellement. D'ailleurs, il aimait plus que tout s'asseoir sur leur ventre pendant que la mort les emportait, et que lui riait aux éclats.
 
* Puis, une fois tout cela terminé, il conserve les têtes qu'il juge les plus belles, et les expose un temps dans sa chambre, trouvant là un nouvelle source de plaisir. Après ces horreurs, les serviteurs étaient chargés de nettoyer tout le sang, puis de brûler les corps dans une grande cheminée.
 
Après ces aveux horribles, Gilles de Rais doit renouveler sa confession en public le 22 octobre 1440. Il se présente devant la foule vêtu d'un grand drap rouge, bien loin des atours somptueux du Maréchal de France qu'il était. Il retrace à nouveau son parcours de meurtrier, devant une partie des parents des jeunes disparus, et implore les personnes présentes d'être sévères avec leur enfants, afin dit-il "qu'ils ne deviennent pas comme lui"
 
L'exécution :
 
Le 26 octobre, Gilles de Rais est conduit à l'échafaud avec ses deux complices. Il a demandé à être exécuté le premier afin de servir d'exemple. Là, il ose tomber à genoux devant la foule et lance ": "Ô, Dieu, je vous demande pardon. Ne me punissez pas selon mes péchés, mais selon votre indulgence infinie.  "Je suis votre frère à tous et je suis chrétien. Je vous demande, même à ceux dont j'ai tué naguère les enfants innocents, de prier pour moi, au nom de la Passion de Notre Seigneur, de me pardonner de bon cœur, comme vous entendez vous-même obtenir le pardon de Dieu." Gonflé le gars...
 
Le bourreau le pend rapidement, puis le jette dans le bucher quelques secondes, la famille ayant obtenu qu'il ne soit pas brûlé jusqu'aux cendres afin de pouvoir enterrer le corps.
 
Ses deux complices eux, seront brûlés selon la bonne vieille tradition...
 
Pour la petite histoire, Gilles de Rais et ses tendances perverses sont à l'origine de la légende de Barbe-Bleue.
 
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La semaine prochaine, nous aborderons un sujet un peu plus léger (quoique...) avec un nouveau portrait de roi, et j'aurais du lourd, du très très lourd!

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