mercredi 27 octobre 2010

Les copains d'abord

Hier soir, je suis allé voir avec ma chérie le dernier film de Guillaume Canet : "Les Petits Mouchoirs"

Autant le dire tout de suite, ce film est un pur chef d'oeuvre! Centrant son histoire sur l'amitié, Canet réussi le tour de force de nous faire rire, de nous faire pleurer, et tout ça bien franchement dans le même film.

Les acteurs sont absolument formidable, Cluzet en tête, dont le potentiel comique explose tout au long du film. Il est pourtant fidèle à son jeu habituel, mais le réalisateur en fait un personnage vraiment drôle. Que dire de Magimel habituellement assez lisse, qui livre ici une prestation de qualité? Cotillard, une valeure sûre, assure de son côté, mais il ne faut pas oublié Valérie Bonneton (comme d'habitude très drôle), et l'excellent Gilles Lelouche. Tout ce petit monde nous fait réellement croire à leur amitié, à leurs liens, et on a envie d'être leur pote!

Contrairement au précédent film, "Ne le dis à Personne" qui était une pure adaptation, ici le scénario a entièrement été écrit par Canet, ce qui donne au film un côté très personnel, très intime. Ici Guillaume Canet ne nous donne pas en pature un film, il nous ouvre une fenêtre sur la vie. Le jeune réalisateur livre une copie pleine de talent, d'intelligence, d'humour et de tendresse.

J'ai bien sûr versé ma petit larme, ne pouvant m'empecher de penser à mes potes de la "Valence Connection" et aux "Fous du Slip" de Chambéry, mes amis que j'aime vraiment énormément.

A noter, une apparition de M, mais également un petit rôle tenu par le chanteur de Yodelice. D'ailleurs à ce propos, la bande-originale du film est simplement une pure réussite aussi!

Vous l'aurez compris, un film à ne pas rater, vous êtes sûr de passer un excellent  moment!

1 commentaire:

  1. Le troisième film de Guillaume Canet marque les limites d'un système de production où n'importe qui, pourvu qu'il soit connu - acteur, donc, mais aussi romancier à gros tirage, par exemple - se voit accorder le privilège de devenir cinéaste et le chèque en blanc qui va avec. On nous objectera que l'apprenti réalisateur a fait ses preuves, de Mon idole à Ne le dis à personne - dont le succès a masqué les défauts. En ce cas, c'est de régression qu'il faut parler avec Les Petits Mouchoirs, film aussi vide qu'est grande sa prétention à faire date : durée hors normes, casting all stars (Cluzet, Cotillard, Magimel en tête), bande-son soul dont le coût seul doit excéder le budget d'un premier film d'auteur.
    Intrigue déjà connue, sans doute : un groupe de potes - vieux trentenaires, jeunes quadras - part en vacances au Cap-Ferret tandis que l'un des leurs gît sur un lit d'hôpital (et de douleur). Ont-ils le droit de s'amuser ou, au choix, de se pourrir la vie à coups de petites névroses quand l'autre est entre la vie et la mort ? On ne sait pas. Guillaume Canet si, qui donne in fine la réponse via un improbable ostréiculteur philosophe. Ont-ils le droit d'être aussi antipathiques, lourdement caricaturés, et désespérément incultes ? On sait que non. On a rarement vu, dans un film aussi long, des personnages évoluer si peu : dessinés à gros traits, ils ne bougent pas d'un iota, à l'image de François Cluzet répétant ad nauseam ses mimiques de psychorigide friqué. Ne faire qu'une fois une scène quand on peut la reproduire trois ou quatre fois, ce serait gâcher une idée...

    Canet s'est-il rendu compte que tous les mecs sont lourdauds, décérébrés, le regard scotché à leur nombril (ou plus bas) ? Et toutes les filles effacées ou hystériques ? Sauf Marion Cotillard, sans doute sauvée à ses yeux parce que son comportement amoureux est celui d'un mec... L'étanchéité du groupe au monde réel est symbolisée par une image fugitive, et ici incongrue : Marion Cotillard dépliant maladroitement Le Monde. C'est vrai, pourquoi un journal, un livre, pourquoi une conversation intéressante en vacances, alors qu'il y a la bouffe et le ski nautique ? On ignore si Les Petits Mouchoirs est un film générationnel. Si c'est le cas, on est - pour une fois - heureux de ne plus faire partie de cette génération-là...
    extrait de critique par la presse : je n'ai trouvé aucune critique favorable sur ce film
    alors ? qui croire ?

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