lundi 13 avril 2015

Série du Printemps. Les Pirates #4. François l'Olonnais : "Mais pourquoi est-il si méchant?"

Aujourd'hui c'est lundi. Et le lundi, soit on va serrer des paluches à Cuba, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire"
 
Comme moi je serre déjà assez de main la semaine, j'ai le plaisir de vous parler d'un pirate français dont le seul nom fit trembler les plus endurcis : François l'Olonnais, considéré comme le plus cruel et le plus féroce pirate de tous les temps!

Déjà sur la gravure, il respire pas la sympathie
Attention, couchez les enfants, ne mangez pas avant de lire cette chronique, car François c'est pas un tendre...
 
La machine à remonter le temps n'a même pas peur, alors parez à virer et pas de quartier! C'est parti!
 
Mais qui es-tu François?
 
- Il est né aux Sables d'Olonne (d'où son surnom) vers 1630.
 
- Il arrive très tôt dans les Caraïbes, mais il est d'abord mis en esclavage pendant 3 ans.
 
- Pendant cette période, il apprend à connaître les dangers de la forêt, mais aussi la crainte d'être capturé et brûlé vif par les Espagnols alors maîtres du continent Américain et de ses richesses. De cette peur va naître une haine féroce pour nos amis ibériques.
 
- Le jeune François décide après ces 3 ans d'esclavage de devenir flibustier. Il fait rapidement preuve d'un grand courage, qui le font élire capitaine du navire lorsque le précédent meurt au combat.
 
- Il fait plusieurs prises importantes, mais perd son navire dans une violente tempête. Pas de soucis, le gouverneur français de l'île de la Tortue lui permet d'armer une nouvelle flotte.
 
- Sa réputation de cruauté envers ses prisonniers est déjà si grande, que tout ses adversaire combattent jusqu'à la mort plutôt que d'être capturés vivants...
 
- François a en effet pour habitude de tailler en pièce et d'arracher la langue de ses prisonniers. Il ouvre aussi un jour la poitrine d'un espagnol à coup de sabre et lui arrache le cœur encore palpitant. Une autre fois, capturant un navire sur lequel se trouvait un bourreau espagnol chargé de le pendre en cas de capture, François est pris d'une colère noire. Il se place sur le pont du navire et demande aux marins espagnol de monter un à un l'escalier depuis la cale. A mesure qu'ils arrivent en haut, l'Olonnais leur tranche la tête avec son sabre, jusqu'au dernier. Un jour où il avait particulièrement soif de sang, il ordonne de disposer sur un rang quatre-vingt-sept prisonniers, pieds et poings liés. Puis il se promène le long de la file, tenant un pierre à aiguiser d'une main, et un long sabre de l'autre, et coupe quatre-vingt-sept têtes.
 
- Puis il fini par faire naufrage sur la côte mexicaine. Les espagnols ne veulent pas manquer cette occasion! Ils tombent sur l'équipage et massacrent tout le monde, espérant tuer François l'Olonnais. Mais pas bête le François, il s'est barbouillé de sang et s'est caché sous les cadavres de ses compagnons! Echappant ainsi à la mort, il vole un uniforme espagnol après le départ des soldats, regagne la ville et persuade quelques esclaves de le suivre. Ils volent ensemble une barque et gagnent à la rame l'Ile de la Tortue tandis que les espagnols fêtent la mort de leur ennemi qu'ils pensent avoir éliminé!
 
- Une fois de plus, le gouverneur lui finance une nouvelle flotte. Il devait être super convaincant quand même car n'oublions pas qu'il en est à son 1e naufrage le gars...
 
- En 1666, il réussi le plus bel exploit de sa carrière. Avec 8 voiliers et 650 hommes, il s'empare de la ville de Maracaïbo (aujourd'hui au Venezuela), pillant un immense trésor! François va rester là avec ses hommes durant 6 semaines, semant la terreur dans la ville avant qu'une épidémie ne décime son équipage. Il quitte alors Maracaïbo sans oublier de mettre le feu à la ville avant de partir...
 

 
- François commence alors à se la raconter et envisage maintenant de piller un pays tout entier : le Nicaragua. Mais malgré plusieurs tentatives, il ne parviendra pas à ses fins, la chance semblant l'avoir quitté! Il est alors abandonné par une grande partie de ses hommes et n'en garde que 300 auprès de lui.
 
La fin de l'aventure :
 
Devinez quoi? En 1669, il échoue (encore) son bateau sur un banc de sable dans le golfe du Honduras. Malgré tous les efforts de l'équipage, ils ne parviennent pas à remettre le navire à flot.
 
Pendant 6 mois, l'Olonnais et les 150 hommes survivants doivent faire face aux attaques incessantes des indiens. Il décide alors de partir avec son équipage sur une barque à fond plat. Sans cesse repoussé par les espagnols, il ne parvient pas à trouver de refuge sûr.
 
Puis, un matin, François l'Olonnais met pied à terre au Panama pour trouver de l'eau potable. Là, il est fait prisonnier par des indiens Bravos qui d'après les témoignages : "le hachèrent par quartier alors qu'il était encore vivant, le firent rôtir, puis le mangèrent".
 

 
 
Si cette chronique sur un pirate qu'on aurait tous envie d'avoir comme pote vous a plu : aimez, commentez, partagez!
 
La semaine prochaine, nous parlerons d'un pirate plus malin que les autres, et j'aurais du lourd, du très très lourd!


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